mardi 13 septembre 2011

2011 Mica Faculty Exhibition

Where these pictures have been taken?
From May to August 2010, for an illustrated book project called "Vozes de Nós", I went to three African countries: Guinea Bissau, Angola and São Tomé and Principe. Countries I know well, having been there repeatedly since 2000. In each of these countries, I have coordinated illustration/writing workshops and conducted a lot of interviews. Here, I report the daily life of workshops. I took these photos between two workshops, first for my own pleasure, but also for the information they contain. 












How the book project called Vozes de Nos/Our voices, started?
Alone and with two writers, Pedro Rosa Mendes and Jean-Yves Loude, I have already published some books about these countries. One of them: “Noticias do Quelele, bairro de Bissau” (News from Quelele) is at the origin of this project.
 
As an author and illustrator publishing for several years in the Portuguese market, I noticed the lack of books about the former Portuguese colonies in Africa. So I decided to start a book collection project about Guinea Bissau, Angola, Cape Verde, Mozambique and Sao Tome. The idea was to produce books that tell the African reality rather than rantings written by a European artist. For this reason, I thought it would be more interesting to let the Africans themselves write and illustrate these books. In 2003, I went to Bissau to start my first illustration/writing workshop. Four years after I managed to publish, “Noticias do Quelele” with the support of a Portuguese NGO.
In 2007, the Portuguese book market was too small and too timid for projects of this sort, and the collection has never emerged. Myself, I moved to Baltimore the same year.

Despite everything, I wholeheartedly wanted to continue this project. In 2009, I received the support of NGOs mentioned below, so I could come back to Africa. The substance of the project has changed somewhat but is still about the African point of view,  and not mere fiction created by a Western artist. 

For that project, I received an economic and a logistic support from several Non-Governmental Organizations, or NGOs: ACEP in Portugal, AMIC in Guinea, OKUTIUKA in Angola, and NOVO FUTURO in São Tomé. The community of Portuguese Language Countries, CPLP, and the Gulbenkian Foundation has assumed much of the funding.

In January 2011, the interviews, their drawings and my photographs have been be published by ACEP. 


samedi 11 juin 2011

Poemas de Odete Costa



Nélio e os amigos



Algumas paginas encontradas num caminho qualquer no bairro do Quelele. Tive pena e fiquei com elas. Fazem parte dum livro educativo publicado em 1999 pela Editora Escolar (Editora da república da Guiné Bissau). As ilustrações são do Jan-Olof Sandgren. 
Some pages found on a road in the neighborhood of Quelele. They are part of an educational book published in 1999 by Editora Escolar (Publisher of the Republic of Guinea Bissau), and illustrated by Jan-Olof Sandgren.






UORI - Stórias de lama e philosophia

Teresa Montenegro e Carlos de Morais publicaram esse livro de contos guineenses na editora Ku Si Mon em 1988. Capa de Fafali Koudawo, ilustracões do Katalá.  
São 202 paginas de bellisimos contos da Guine Bissau. Aqui vai o texto de apresentação
 da contra capa: " O conto crioulo é um milagre sempre recomeçado. Miragem dos grandes e dos pequenos, realidades para todos e apesar de tudo, ele transforma o verbo em júbilo pela magia de uma língua mutante, feita de raízes africanas e de palavras mestiças. Filho da mistura, o conto crioulo faz viver e vive da palavra que anima personagens, familiares. Sejam eles Caçador, Feiticeiro, Combossa, Pauteiro, Bajuda submissa ou rebeldes, estes arquétipos articulam-se segundo esquemas dinâmicos. 
Tal como o jogo Uori, que com as mesmas pecas compõe, decompõe e recompõe combinações até o infinito, o conto faz, desfaz e refaz episódios de vida com figuras que, de uma historia a outra, são habitadas por novas paixões, envoltas em novas enigmas, animadas por exaltações renovadas sem cessar. Da lama à filosofia.
Através dos espécimes mais representativos de contos ou de lágrimas, e de filosofia ou de alegria, este livro faz igualmente reviver a história das palavras crioulas, remontando às fontes e repertoriando num glossário inovador de mais de trezentas entradas, as etimologias, as filiações, as evoluções do vocabulário de base do crioulo".





Money love

Saudades da jangada que atravessava o rio Cacheu.

mardi 31 mai 2011

Escola Popular Aruna Embalo - 1

Algumas fotos da Escola popular Aruna Embaló, bairro de Quelele, Bissau, Guine-Bissau.

Na parede: o logotipo da escola. O mesmo logo encontra-se nos tee-shirts dos alunos.

O Sr. director, Aruna Embaló a frente do seu escritório.


O próximo projecto do Aruna: ensinar os seus alunos a cuidar do seu ambiente tal como o fazem os alunos da rede EVA, as Escolas de Verificação Ambiental (11 escolas no norte da Guine Bissau, incluindo as do Sector de São Domingos e as da Região de Cacheu).
  Para já, o Aruna plantou alguns arvóres no meio do pátio da escola.

De gauche a droite: Alain, Saido et Aruna. Mieux que quiconque, Saido pour vous attraper une belle mangue sur la plus haute branche d’un manguier. Mais son vrai talent est ailleurs. Des quelques dessinateurs que j’ai pu rencontrer en Guinée-Bissau, Saido est le maître absolu. Pour le livre Vozes de Nos, Saido a réalisé quelques superbes illustrations au crayons sur la condition des jeunes Talibés guinéens à Dakar. Il travaille aussi parfois pour l’école d’Aruna. Ainsi, il lui arrive de graver des dessins sur des Cucurbitacées (une tradition en Guinée).
Si jamais vous voulez rencontrer Saido, n’hésitez pas à demander après lui à la rotunda des tocas-tocas. Il vit tout à coté.


Escola Popular Aruna Embalo - 2

  Aqui vai o Aruna Embaló, Senhor director, à frente da sua escola, no primeiro dia das chuvas. Bemvindo a todos! 
Até um dia deste meu Irmão. Havemos de nós encontrar de novo numa terra quente e bonita, tal como é o teu país, a Guiné Bissau. 
 Aruna Embaló à l’entrée de son école au premier jour de la saison des pluies. Aruna Embalo in front of his school on the first day of the rainy season.


Peinture murale - Mural - Escola Popular Aruna Embalo


Une journée chaude de juin 2010. Nara Lee, Aruna et moi-même étions en piste! tôt le matin, nous étions partis de Bissau, casés à qui mieux mieux dans une auto huit places crême qui en avait vu d'autres, pour aller à la rencontre d'une amie pas vue, ni touchée, ni sentie depuis 7 années pleines. Il ne fallait pas qu'on se loupe! Par téléphone, nous avions convenu du lieu du rendez-vous: Embranchement des routes qui mènent à Bambadinca et à Bafatá. Le préchauffage de l'auto à peine terminé et voilà que, par un tour de passe passe qui lui est propre, notre Nara s'endort. Au coup de clé supplémentaire, la Nara est déjà bien loin. C'est le genre de fille qui préfère rêver le paysage plutôt que de le voir. La route est neuve, le paysage déroule, sec mais amical. Au stop "réglementaire" de Safim ; une simple corde au milieu du chemin, je m'aperçois que - je ne sais dire si c'est comme d'habitude ou par habitude -, j'ai oublié mon passeport (encore un incident a rajouter à la longue liste des misérables fois ou j'ai été arrête faute de papiers en règle: Cholet, Lisbonne, Baltimore, Newark). Tous les voyageurs qui sortent des autos ou des bus collectifs passent à la queue leu leu, devant deux douaniers affalés l'un devant l'autre sur des chaises en plastique (Passer en jeep et personne ne vous dira rien).
Je baragouine gentiment quelques mots au premier et lui explique que j'ai les poches vides (ce qui n'est pas vrai). Il me regarde. Moi aussi je le regarde, et je vois bien qu'il n'est pas en bonne santé. Il devrait mettre une casquette et cesser d'embêter les gens de la sorte. Encore deux coups de la sorte et il va se taper un ulcère ! L’Irã en bois que j’ai dans la poche commence à faire son effet, son collègue me fait signe de reprendre la route. Zou, on reprend la route. Pourquoi cette "frontière" à l'intérieur du pays? On le saura bien assez tôt. Qu'importe, plutôt prendre cette route qui longe le fleuve Geba tous les jours que les dieux font, plutôt que n'importe quel autre trajet de misère.
On roule. Je note les noms des tabancas: Nhoma, Cã Grande, Jugudul, Sincha Bessunha, São Belchior...
Nara a d'autres noms en tête. Impossible de savoir.

Nous arrivons au lieu du rendez-vous (une sorte de centre du monde à ce moment-là précis)

Elle est là. Plus belle que jamais. Aucune envie ici d'en faire un plat ou de palanquer ici une collection d'adjectifs tous aussi inutiles les uns que les autres. Faisons bref: elle me plaisait. Elle me plait plus encore! Elle nous attendait. Et nous savons aussi qu'elle nous attend depuis un moment. 
En ce lieu, à quelques encablures à l’ouest du fleuve Geba, nous parlons, nous rions. Il faut savourer ce moment. C'est un bon plat de nourriture pour les mois de disette qui s'annoncent. Nous le savons tous. Flûte!
L'instant aura dure deux heures. 
Quelques passants viennent ponctuer notre rencontre; Un homme fou qui délire dans un patafouillis de Crioulo et de Portugais, et que notre amie savoure, et un gars des douanes (encore un), qui se croit permis d'entrer dans notre conversation. Ouste! Non! Pas aujourd'hui.   

Notre amie est repartie (combien de jours, de mois, d'années avant de la revoir? Surtout ne pas compter. Simplement attendre). Nara et Aruna se reposent sur le bord de la route. Sans Aruna, je n'aurais jamais pu revoir cette amie. Il est aussi content que moi. Et moi je suis content d'avoir un ami comme lui. Il ne boit pas, je bois. Il prie et moi surtout pas. Mais voilà, on se comprend en frères que nous sommes.
Plus tard, lorsque nous revenons vers Bissau, tous les deux installés à l'arrière d'une camionnette, il est en face de moi. Il ne dort que d'un oeil. Celui de gauche surveille les histoires incroyables qui jalonnent notre retour vers Bissau. Aruna est un jeune gars, mais c'est déjà un vieux sage.