mardi 31 mai 2011

Escola Popular Aruna Embalo - 1

Algumas fotos da Escola popular Aruna Embaló, bairro de Quelele, Bissau, Guine-Bissau.

Na parede: o logotipo da escola. O mesmo logo encontra-se nos tee-shirts dos alunos.

O Sr. director, Aruna Embaló a frente do seu escritório.


O próximo projecto do Aruna: ensinar os seus alunos a cuidar do seu ambiente tal como o fazem os alunos da rede EVA, as Escolas de Verificação Ambiental (11 escolas no norte da Guine Bissau, incluindo as do Sector de São Domingos e as da Região de Cacheu).
  Para já, o Aruna plantou alguns arvóres no meio do pátio da escola.

De gauche a droite: Alain, Saido et Aruna. Mieux que quiconque, Saido pour vous attraper une belle mangue sur la plus haute branche d’un manguier. Mais son vrai talent est ailleurs. Des quelques dessinateurs que j’ai pu rencontrer en Guinée-Bissau, Saido est le maître absolu. Pour le livre Vozes de Nos, Saido a réalisé quelques superbes illustrations au crayons sur la condition des jeunes Talibés guinéens à Dakar. Il travaille aussi parfois pour l’école d’Aruna. Ainsi, il lui arrive de graver des dessins sur des Cucurbitacées (une tradition en Guinée).
Si jamais vous voulez rencontrer Saido, n’hésitez pas à demander après lui à la rotunda des tocas-tocas. Il vit tout à coté.


Escola Popular Aruna Embalo - 2

  Aqui vai o Aruna Embaló, Senhor director, à frente da sua escola, no primeiro dia das chuvas. Bemvindo a todos! 
Até um dia deste meu Irmão. Havemos de nós encontrar de novo numa terra quente e bonita, tal como é o teu país, a Guiné Bissau. 
 Aruna Embaló à l’entrée de son école au premier jour de la saison des pluies. Aruna Embalo in front of his school on the first day of the rainy season.


Peinture murale - Mural - Escola Popular Aruna Embalo


Une journée chaude de juin 2010. Nara Lee, Aruna et moi-même étions en piste! tôt le matin, nous étions partis de Bissau, casés à qui mieux mieux dans une auto huit places crême qui en avait vu d'autres, pour aller à la rencontre d'une amie pas vue, ni touchée, ni sentie depuis 7 années pleines. Il ne fallait pas qu'on se loupe! Par téléphone, nous avions convenu du lieu du rendez-vous: Embranchement des routes qui mènent à Bambadinca et à Bafatá. Le préchauffage de l'auto à peine terminé et voilà que, par un tour de passe passe qui lui est propre, notre Nara s'endort. Au coup de clé supplémentaire, la Nara est déjà bien loin. C'est le genre de fille qui préfère rêver le paysage plutôt que de le voir. La route est neuve, le paysage déroule, sec mais amical. Au stop "réglementaire" de Safim ; une simple corde au milieu du chemin, je m'aperçois que - je ne sais dire si c'est comme d'habitude ou par habitude -, j'ai oublié mon passeport (encore un incident a rajouter à la longue liste des misérables fois ou j'ai été arrête faute de papiers en règle: Cholet, Lisbonne, Baltimore, Newark). Tous les voyageurs qui sortent des autos ou des bus collectifs passent à la queue leu leu, devant deux douaniers affalés l'un devant l'autre sur des chaises en plastique (Passer en jeep et personne ne vous dira rien).
Je baragouine gentiment quelques mots au premier et lui explique que j'ai les poches vides (ce qui n'est pas vrai). Il me regarde. Moi aussi je le regarde, et je vois bien qu'il n'est pas en bonne santé. Il devrait mettre une casquette et cesser d'embêter les gens de la sorte. Encore deux coups de la sorte et il va se taper un ulcère ! L’Irã en bois que j’ai dans la poche commence à faire son effet, son collègue me fait signe de reprendre la route. Zou, on reprend la route. Pourquoi cette "frontière" à l'intérieur du pays? On le saura bien assez tôt. Qu'importe, plutôt prendre cette route qui longe le fleuve Geba tous les jours que les dieux font, plutôt que n'importe quel autre trajet de misère.
On roule. Je note les noms des tabancas: Nhoma, Cã Grande, Jugudul, Sincha Bessunha, São Belchior...
Nara a d'autres noms en tête. Impossible de savoir.

Nous arrivons au lieu du rendez-vous (une sorte de centre du monde à ce moment-là précis)

Elle est là. Plus belle que jamais. Aucune envie ici d'en faire un plat ou de palanquer ici une collection d'adjectifs tous aussi inutiles les uns que les autres. Faisons bref: elle me plaisait. Elle me plait plus encore! Elle nous attendait. Et nous savons aussi qu'elle nous attend depuis un moment. 
En ce lieu, à quelques encablures à l’ouest du fleuve Geba, nous parlons, nous rions. Il faut savourer ce moment. C'est un bon plat de nourriture pour les mois de disette qui s'annoncent. Nous le savons tous. Flûte!
L'instant aura dure deux heures. 
Quelques passants viennent ponctuer notre rencontre; Un homme fou qui délire dans un patafouillis de Crioulo et de Portugais, et que notre amie savoure, et un gars des douanes (encore un), qui se croit permis d'entrer dans notre conversation. Ouste! Non! Pas aujourd'hui.   

Notre amie est repartie (combien de jours, de mois, d'années avant de la revoir? Surtout ne pas compter. Simplement attendre). Nara et Aruna se reposent sur le bord de la route. Sans Aruna, je n'aurais jamais pu revoir cette amie. Il est aussi content que moi. Et moi je suis content d'avoir un ami comme lui. Il ne boit pas, je bois. Il prie et moi surtout pas. Mais voilà, on se comprend en frères que nous sommes.
Plus tard, lorsque nous revenons vers Bissau, tous les deux installés à l'arrière d'une camionnette, il est en face de moi. Il ne dort que d'un oeil. Celui de gauche surveille les histoires incroyables qui jalonnent notre retour vers Bissau. Aruna est un jeune gars, mais c'est déjà un vieux sage. 


Escolinha do Bairro Quelele, Bissau



jeudi 26 mai 2011

Vie quotidienne en Guinée Bissau - Daily life in Guinea Bissau

 Quelques dessins merveilleux réalisés par des adolescents lors du projet de livre « Noticías do Quelele, bairro de Bissau ». (Titre du livre que j’ai utilisé pour nommer ce petit bloguim). Durant les trois années qui ont suivi les ateliers d’illustration que j’ai animé dans les locaux d’Artes e Oficios de l’AD (2002/2003), mon ami Aruna Embalo et moi-même avons échangé des kilos de courrier entre Lisbonne et Bissau. Via Bubacar, un homme charmant qui faisait, et doit toujours faire office de bureau de poste sur la place du Rossio à Lisbonne, je lui envoyais régulièrement du matériel (papier, crayons). Des semaines plus tard, Aruna me renvoyait un paquet de dessins dont le sujet était imperturbablement le quotidien de la Guinée-Bissau, sujet du livre que nous prétendions publier.
Ainsi, au fil des mois, des centaines de dessins qui traduisent la réalité guinéenne se sont accumulés dans mon atelier. Un jour ou l’autre, toute cette masse de dessins devra retourner en Guinée. Et le mieux serait qu’un musée d’Ethnologie à Bissau en fasse quelque chose.  Pour l’instant, cher ami/e, savourer ces petits bouts de vie.








Sous-verres - Wooden Coasters - Note


À propos des narrations ci-après qui sont autant de projets de sous-verre en bois: 
Ceci est une collaboration entre les élèves de ma classe de Concept.1 du Maryland Institute College of Art et des artisans de São Tomé et Príncipe (sous la houlette de Tome Coelho). 
Mes étudiants ont réalisé des petits récits qui ont été par la suite interprètés par les artisans santoméens sur des petits carrés de bois (sous-verre), de 9 cm de long. Chaque carré correspond à une vignette.
L’idée est la suivante : suggérer aux étudiants qu’ils peuvent, pour des projets précis, collaborer avec des artisans ou des créateurs d’autres pays. Dans un premier temps, il s’agit de réaliser un prototype. Si tout se passe bien et s’ils le souhaitent, les etudiants peuvent réaliser un nombre plus grand de projets en se basant sur ce prototype. Coordination à São Tomé : La délicieuse Delicia Maquengo.

  

About the short narratives below: This is collaboration between MICA students from my Concept.1 class and artisans of São Tomé and Príncipe (leaded by Tome Coelho) in order to do wooden coaster prototypes.
First, my students have imagined short silent stories based on Sao Tome’s daily life. Later, craftsmen from that African country have interpreted each story on small wooden coasters.  Each coaster is 3.5 inches long. Total cost for 6 wooden coasters: 10$ + transport.

The main idea was to suggest my students that they may collaborate with craftsmen and designers from other countries. At first, the students have to do a prototype but, if everything goes well and if they are interested, they can order a larger number of copies based on their prototype.

Delicia Maquengo established the coordination in São Tomé.




Sous-verres - Wooden Coasters - Eunjoo Bae

Narration réalisée par Eunjoo Bae pour un projet de sous-verre en bois.
Short narrative by Eunjoo Bae for a wooden coasters project.





Sous-verres - Wooden Coasters - Hyo Joung Park


Narration réalisée par Hyo Young Park  pour un projet de sous-verre en bois.
Short narrative by Hyo Joung Park for a wooden coasters project.




Sous-verres - Wooden Coasters - Seung-Hee Lee

Narration réalisée par Seung-Hee Lee pour un projet de sous-verre en bois
Short narrative by Seung-Hee Lee for a wooden coasters project.




Sous-verres - Wooden Coasters - Douglas Ellmore Jr.

Narration réalisée par Douglas Ellmore Jr.  pour un projet de sous-verre en bois
Short narrative by Douglas Ellmore Jr. for a wooden coasters project.